Les différentes organisations du groupe des six ont rencontré les journalistes le jeudi 7 février à paris.
Tous les problèmes ont pu être abordés pour le premier et le deuxième degré.
Nous reproduisons ci dessous le communiqué réalisé par l’AEF :
dépêche AEF du 7février 2008 après la conférence de presse du groupe des 6 :
ACOP-F(1) -AFPEN(2) - SFP(3) -SNES-FSU(4) - Collectif des psys du SNUipp-FSU(5) - SNpsyEN-UNSA(6) -
[1] Association des conseillers d’orientation -psychologues de France
[2] Association française des psychologues de l’Éducation nationale
[3] Société française de psychologie
[4] Syndicat national des enseignements du second degré
[5] Syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles
[6] Syndicat national des psychologues de l’Éducation nationale de l’Union syndicale des syndicats Autonomes.
Les psychologues de l’Éducation nationale réclament la création d’un statut de psychologue de l’Éducation nationale.
Actuellement, les psychologues scolaires (dans le premier degré) ne
bénéficient pas d’un statut de psychologue. Ils sont avant tout
enseignants. En effet, pour devenir psychologue scolaire, il faut être
un professeur des écoles justifiant de trois ans d’exercice, puis se
former un an à l’université afin d’obtenir le titre de psychologue. Le
recrutement n’est donc pas ouvert à l’externe, ce qui explique
qu’actuellement, 12% des postes de psychologues scolaires soient
vacants. Autre problème soulevé : le manque de reconnaissance sociale
dû à cette absence de statut.
Les organisations de psychologues souhaitent une formation et un recrutement comparables à ceux des psychologues
des autres fonctions publiques et la création d’un service public de psychologie clairement identifié
à tous les niveaux de l’institution scolaire.
DÉVELOPPEMENT DU PRIVÉ : 200 € LA DEMI-HEURE
Évoquant la "déconsidération de la psychologie" dans la société et en
particulier dans l’école aujourd’hui, Gérard Guingouain, président de
la SFP craint que le rôle de conseiller d’orientation-psychlogue soit
de plus en plus dévolu aux enseignants, qui n’en ont pas les
compétences.
Roland Hubert, co-secrétaire général du Snes-FSU, redoute
lui aussi cette tendance : "On nous fait croire que le problème de
l’orientation peut se régler par le simple apport d’informations sur
les filières, les débouchés, le tissu économique local, les taux
d’insertion. Mais le rôle du co-psy est beaucoup plus vaste. Nous ne
pouvons pas nous substituer à ces professionnels." Roland Hubert fait
remarquer que le rôle est d’autant plus difficile à jouer pour les
enseignants qu’ils sont "en partie auteurs de la difficulté scolaire",
sujet sur lequel travaille le co-psy, et qu’il leur serait donc
inconfortable d’être "à la fois juge et partie".
Catherine Remermier, co-psy, insiste sur le manque de moyens
"dramatique" dans le second degré dû à la baisse des recrutements et
aux départs en retraite. Il y a actuellement 3 793 co-psy en France
(avec 10% de postes vacants), c’est-à-dire 200 de moins qu’il y a dix
ans. "Devant l’insuffisance de service public, on voit se développer
des officines privées qui proposent du conseil à 200 € la demi-heure",
dénonce-t-elle. "Nous, nous sommes fonctionnaires et psychologues. Qui
peut douter que nous roulions uniquement pour le bien des jeunes ?"
Elle dénonce l’acharnement des pouvoirs publics contre son métier,
évoquant la production de 8 rapports plus accablants les uns que les
autres depuis 2004. "Le neuvième, celui du HCE, devrait sortir dans un
mois. On sait déjà qu’il n’est pas bon du tout !"