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L’EMPATHIE À L’ÉPREUVE DU SPÉCISME :

QUELS CHOIX POUR L’ENFANT ?

vendredi 6 février 2015


L’EMPATHIE À L’ÉPREUVE DU SPÉCISME :
QUELS CHOIX POUR L’ENFANT ?

Joël LEQUESNE
Psychologue clinicien, ancien psychologue scolaire

De toutes les discriminations dont l’enfant est souvent témoin, le « spécisme » reste sans doute l’une des moins reconnues dans le monde des adultes.

Rappelons que cette discrimination selon le critère de l’espèce a pour effet d’accorder peu d’égards aux animaux à notre merci, sachant que la violence avec laquelle ceux-ci sont communément traités pour notre consommation (élevages industriels, sacrifices rituels...) ou pour notre divertissement (chasse de loisir, corrida...) n’échappe pas au regard des plus jeunes.

Comment l’enfant perçoit-il cette réalité sociale ?

C’est tout l’objet de cet article dont l’auteur décrit un véritable antagonisme entre l’empathie spontanée des petits humains et le spécisme des adultes indifférents à la condition animale, et va même jusqu’à envisager « les risques d’une déséducation » lorsque l’enfant est incité à trouver légitimes des actes de cruauté s’ajoutant à la violence ordinaire.

Pour autant, le spécisme se limiterait-il à ses conséquences sur le sort des animaux dont nous disposons et à l’émoi qu’elles suscitent ?

Selon Claude Lévi-strauss, c’est bien la rupture radicale entre humanité et animalité qui serait à l’origine de discriminations telles que le racisme ; la question de savoir dans quelle mesure la façon dont nous traitons les animaux influence la façon dont nous traitons certains êtres humains reste toujours aussi actuelle et appelle à une redéfinition de l’humanisme.

L’occasion, peut-être, de revisiter les fondements de notre anthropocentrisme déjà malmené par Freud (et avant lui par Copernic et Darwin) mais encore bien ancré dans l’éducation ainsi que dans des pratiques sociales et culturelles accessibles aux enfants.

Un article innovant à lire et à partager,

en téléchargement ci-dessous.





Disponible en téléchargement


empathie_a_l_epreuve_du_specisme_j_lequesne.pdf
Type : PDF (127.1 ko)
Mis à jour le : vendredi 6 février 2015






forum

  • L’EMPATHIE À L’ÉPREUVE DU SPÉCISME :  
    | par sophie des noisettes |  15 février 2015

     

    Vous pointez une grave lacune de notre école : il n’ y a pas ou si peu d’ intervenants de protecteurs de la Nature et des Animaux pour venir éveiller et enrichir l’ attrait des enfants envers les animaux.
    C’ est aberrant et l’ Education Nationale gagnerait à pallier ce manque ; mais un des freins reste que pour beaucoup d’ humains, s’ intéresser humblement aux animaux s’ est s’ abaisser.
    Nous qui avons empathie, compassion et souvent connivence avec les animaux nous savons que c’ est juste l’ inverse !
    L’ exemple de La Hulotte et du CPN est une exception, réalisée par un instituteur génial.
    Que font nos voisins européens à ce sujet ?


  • L’EMPATHIE À L’ÉPREUVE DU SPÉCISME :  
    | par Jean-Paul Richier |  8 février 2015

     

    Merci à l’AFPEN pour avoir mis en ligne cet article innovant.

    En France, même si les données scientifiques ont rendu évidente la continuité entre l’homme et les autres espèces, notamment les vertébrés, la vision purement discontinuiste reste ancrée dans nos attitudes, dès lors que l’on quitte le domaine des chiens et des chats de compagnie.

    Bien sûr, certaines dispositions de l’être humain dépassent de loin celles des autres espèces (le langage, la culture, la technique…)

    Mais réfléchir à l’impact de notre relation aux autres animaux sur la construction du sens moral et sur les violences entre humains ne peut qu’ouvrir d’enrichissantes perspectives.

    JP Richier (psychiatre)

    • L’EMPATHIE À L’ÉPREUVE DU SPÉCISME :  
      | par nicolas |  14 février 2015

      Aucune ONG antispéciste n’a reçu d’agrément pour intervenir en milieu scolaire par contre plusieurs associations spécistes ont, quant à elles, leur agrément. La fédération de chasse, le syndicat du lait ou le centre d’information des viandes sont toutes des associations qui promeuvent le spécisme en milieu scolaire grâce au consentement d’une minorité de personnels enseignants et au laxisme d’une majorité. Cette article devrait permettre de réveiller les consciences de ceux qui ne se sont pas encore posés la question sous cette angle.

      Merci de cet article qui apporte enfin une caution aux enseignants qui luttent contre toutes les formes de discriminations.