Le mot du Président
Echange n° 66 : Avril 2004
Rêves ou réalités ?
Le 21 avril 2004 n’aura pas lieu !! Le congrès de la « fédération française des psychologues et de psychologie » (quel nom !) a été reporté par son bureau fédéral, à la demande du syndicat national des psychologues, à une date ultérieure, probablement en septembre .
Ce congrès, je vous le rappelle, devait sceller un large partenariat entre les associations représentatives et les syndicats de psychologues, au sein d’une structure fédérative chargée de représenter tous les psychologues. Cela ne se fera pas maintenant, on recule encore pour ....
On peut donc une fois de plus se demander pourquoi la profession n’arrive pas à se mettre d’accord. Je ne pense pas que le problème apparent de « personnes » à la tête actuelle de la FFPP soit un problème majeur mais n’est-il pas l’arbre qui cache la forêt ?
Est-il simplement naturel que les psychologues se disent si différents entre eux en fonction de leur formations, de leurs « cultures d’origine » ou de leurs lieux d’exercices ?
N’existe-t-il pas un dénominateur commun qui les rassemblerait aux yeux de tous en un métier commun ?
Les médecins, les avocats, les enseignants et bien d’autres sont reconnus dans une enveloppe globale avant que les spécificités ne les distinguent.
Ce n’est pas vrai pour les psychologues, classifiés, englués dans des marquages d’origine tels que « clinicien » ou « scolaire » par exemple..
Depuis plus d’un an l’AFPS a tout fait pour que les aspérités soient gommées , pour que tous les groupes , les pluralités, les sensibilités soient respectées. Nous avons fait des propositions, certaines tellement évidentes qu’elles ont été incluses dans les projets de statuts (qui auraient du être votés le 21 avril) avant même le vote. Nous avons travaillé avec tous, longtemps, souvent. Et , rien ....
J’ai l’impression d’un gâchis, tant parait éloigné l’idée que je me faisais de cette unité fédérative et ce qui s’est développé depuis.
Il y a quelques temps m’avait été posée la question « Comment rêves tu la fédération ? »
Ma réponse, évasive, avait été : mais en quoi est-ce un rêve ?
Aujourd’hui, les rêves sont loin, la réalité les a écrasés. Il ne reste que des querelles de pouvoir, l’expulsion de certains d’entre nous, la culpabilisation de certains autres, certaines certitudes d’avoir raison, la volonté manifeste de gommer à terme les associations, la non reconnaissance de certaines qualifications spécifiques ou de champs particuliers et enfin , des problèmes d’argent !
La déception est forte, l’incompréhension même est présente.
Pourtant, je demande à tous de rester dans une optique de rassemblement. Plus que jamais, la profession a besoin d’unité. Oserai - je parler d’unité plurielle ? C’est dans l’unité du métier que doivent pouvoir coexister les courants et les sensibilités. L’AFPS s’y attachera. Et si c’était tout simplement cela, le rêve ?
Richard REDONDO