Bonjour Akila,
Tout d’abord merci pour votre message.
Je n’ai pas pu mettre en œuvre ce projet dans la mesure où je n’ai pas eu la possibilité de me rendre dans une école comme prévu, je n’avais pas reçu l’attestation de la DSDEN pour venir comme bénévole.
J’ai donc changé d’optique et je prévois d’intervenir lors de la période de déconfinement.
Effectivement, de nombreux professionnels interviennent dans des ateliers philosophiques et cela me paraît possible si le cadre est bien posé et les limites clarifiées. Mais à mon avis, un groupe de paroles doit être conduit par un psychologue formé à cette approche afin de pouvoir vraiment accueillir la parole des enfants. Il faut éventuellement pouvoir accueillir leurs angoisses, leur détresse et faire en sorte qu’elle ne se diffuse pas aux autres enfants, donc il faut pouvoir soi-même être prêt et pouvoir renvoyer une parole et une attitude justes. Cela nécessite une analyse des situations sur le moment et une préparation. A priori, je m’interroge sur les interventions qui pourraient survenir et sur l’attitude que je devrais avoir alors. Et si je sens qu’un enfant ne va pas bien dans une séance, je lui propose de venir en parler plus tard individuellement.
Quand j’aurai expérimenté cet atelier, je vous en ferai part. en tout cas, en ce qui me concerne, la supervision est nécessaire.
Bonne continuation,
Amicalement,
Annie
Merci pour votre apport, Annie.
Pouvez-vous nous dire si les enfants étaient volontaires ou s’ils étaient invités d’emblée à participer au groupe.
J’ étais tentée de me déplacer pour proposer un groupe avant le déconfinement. Mais je trouve qu’il y a peu d’enfants de soignants et beaucoup d’adultes volontaires pour les encadrer. A la limite, ils seraient trop stimulés, encadrés par des adultes (dont membres du rased) qui veulent bien faire et se rendre utiles. (un adulte par enfant très souvent).
Votre idée pourra être proposée à tous, au moment du retour à l’école.
Je voudrais avoir votre avis : que répondez-vous quand des enseignants spécialisés, des infirmières, des assistantes sociales créent des projets de ce type (groupe de paroles) ?
Ils disent qu’ils sont formés eux aussi à cette écoute. Ma question, le sommes nous tous vraiment également en tant que psychologue ? il est plus ou moins facile d’appliquer un protocole, un cadre et toute personne de bonne volonté peut le suivre. Après, l’écoute, l’analyse des relations dans le groupe, la continuité, le contre -transfert c’est plus compliqué sans supervision solide. Cela me préoccupe toutes ces personnes qui veulent écouter, libérer la parole...... quel est notre rôle ?
Cordialement Akila